Depuis le 1er juillet 2023, le télétravail frontalier est à nouveau soumis à des obligations déclaratives spécifiques. Les employeurs luxembourgeois doivent déclarer ces situations de télétravail aux institutions compétentes en vue de déterminer l'état compétent en matière de sécurité sociale (Luxembourg ou pays de résidence du salarié) et d'obtenir les certificats d'affiliation y relatifs. Ces obligations s'étendent également à d'autres catégories de travailleurs opérant hors du Luxembourg, tels que les travailleurs détachés, les employés en déplacement professionnel, les fonctionnaires, les chauffeurs internationaux, les marins, les pilotes et le personnel navigant.
Dans ce cadre, le Centre Commun de la Sécurité Sociale (CCSS) a annoncé l'introduction de nouvelles procédures de déclaration pour les activités professionnelles exercées à l'étranger, qui ont pris effet depuis le 2 avril 2024. Ces mises à jour visent à intégrer les nouvelles formes de travail à distance et à adapter les formulaires pour recueillir des informations plus détaillées sur la situation d'emploi des salariés. De plus, le système SECUline a été mis à jour pour permettre aux employeurs luxembourgeois occupant une population frontalière importante d’injecter les données pour l’ensemble de leurs salariés.
Les situations de pluriactivité qui ne sont pas encore régularisées depuis le 1er juillet 2023 (ou le début de la situation d’emploi) peuvent être déclarées via les nouveaux formulaires mis à disposition par le CCSS.
Il est important de souligner que la période de transition définie par l'accord-cadre prendra fin le 30 juin 2024. Après cette date, il ne sera plus possible de solliciter un accord-cadre pour la période allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024.
De plus, à compter du 1er juillet 2024, la possibilité de rétroactivité de l’accord-cadre sera restreinte à une durée de trois mois. Cela implique que pour les télétravailleurs frontaliers qui n'auront pas été déclarés avant le 1er octobre 2024, l'opportunité de bénéficier de l'augmentation du seuil de télétravail autorisé à 49% ne sera plus disponible.
Il est donc crucial pour les employeurs et leurs mandataires de prendre dès à présent les dispositions adéquates afin de sécuriser la situation des salariés concernés.